Femme et surendettée

Le surendettement des femmes en Région wallonne est-il plus fréquent que celui des hommes ? Le profil des femmes surendettées est-il différent de celui des hommes qui vivent dans une situation comparable ? Les résultats que nous présentons ici sont issus des dossiers de médiation de dettes traités par les services agréés en Région wallonne. Bien qu’ils ne couvrent pas la totalité des personnes surendettées, ils rendent compte du profil et des caractéristiques d’une part importante de cette population.

Pour tenter de répondre à cette interrogation relative aux liens qui existent entre la question du genre et le surendettement, nous disposons des données issues de l’enquête annuelle sur les dossiers de surendettement traités par les services de médiation de dettes (SMD) agréés en Région wallonne. Certes la population des surendettés ne se limite cependant pas aux personnes qui font appel à ces services. Il existe également un grand nombre de personnes surendettées qui bénéficient de la procédure en RCD et dont le dossier est traité par un avocat médiateur et non par un SMD. Les statistiques de la Centrale des crédits aux particuliers nous donnent des informations utiles sur ces personnes (contrats et défauts de paiement pour les crédits, admissibilité et procédure en règlement collectif de dettes,…), mais ces données portent sur des personnes sans distinction de sexe. Enfin, on peut être surendetté et ne pas faire appel pour autant à un service de médiation de dettes ou entamer une médiation judiciaire.

Les dossiers de médiation de dettes

Dans les dossiers des services de médiation de dettes, la personne de référence du dossier est celle qui est surendettée, mais les dossiers de surendettement sont relatifs à des ménages et non à un membre du ménage dans le cas d’un couple. Les données récoltées par l’Observatoire sur les dossiers de surendettement portent donc sur des ménages. Les questions d’identification donnent une information sur le sexe du demandeur. Sur l’ensemble de l’échantillon correspondant aux dossiers traités pendant l’année 2008 (3 228), 53,5% des demandeurs étaient des hommes et 46,5% des femmes. Par comparaison, en Flandre en 2008, 45% des personnes qui se sont adressées à un service de médiation de dettes pour obtenir une aide étaient des hommes, 35% des femmes et dans 20% des cas la demande était adressée conjointement par les deux membres du couple1.

Si l’on globalise les demandeurs et leurs conjoints dans les dossiers traités en Wallonie en 2008, le nombre de personnes touchées par l’enquête atteint 4 223, parmi lesquelles il y 52,4% de femmes et 47,6% d’hommes, ce qui est très proche de la répartition par sexe dans la population wallonne majeure. Notons que la présence des femmes dans les dossiers est en augmentation depuis plusieurs années. À titre indicatif, en 2004, les femmes représentaient 40% des personnes qui sollicitaient la médiation de dettes et, en 1994, 28,8%2.

Dans le cas où le dossier de surendettement porte sur un couple, il n’est pas possible de distinguer les caractéristiques de l’endettement de chaque membre du couple puisque le dossier est commun. Pour vérifier s’il existe d’éventuelles différences de profil et de situation entre les hommes et les femmes, il faut se focaliser dans l’échantillon sur les adultes isolés avec ou sans enfant.

Les isolés et les familles monoparentales plus touchés

Les ménages composés d’adultes isolés, ayant ou non un ou plusieurs enfants à charge, totalisent 68,4% de l’échantillon : les isolés représentent 42,6% et les familles monoparentales 25,8%. Notons que ces proportions sont largement supérieures à celles que l’on observe dans la population wallonne totale, soit 36,5% pour les isolés et 19,4% pour les familles monoparentales. Les adultes isolés et les chefs de famille monoparentale sont donc globalement plus touchés par le surendettement que les couples avec ou sans enfant.

C’est dans ces deux catégories de ménage que l’on peut évaluer les différences entre hommes et femmes en matière de surendettement. L’échantillon se subdivise en quatre sous-groupes : les hommes isolés sans enfant, les femmes isolées sans enfant, les hommes en famille monoparentale et les femmes en famille monoparentale. On constate que les hommes sont surreprésentés dans le groupe des isolés sans enfant (61,7% contre 47% pour la Région wallonne) alors que les femmes sont proportionnellement plus nombreuses dans le groupe des familles monoparentales (82,3% pour 70,5% en Région wallonne).

Les deux groupes de ménage ayant le plus de risque d’être surendettés sont donc les hommes isolés et les femmes chefs de famille monoparentale.

Des revenus en moyenne inférieurs pour les femmes

Le montant total des ressources mensuelles varie d’un ménage à l’autre, selon sa composition, la présence ou non d’enfants, la situation professionnelle du ou des adultes. Mais sur l’ensemble de l’échantillon, on observe que les isolés et les familles monoparentales disposent des ressources mensuelles les moins élevées : la majorité des ménages de ces catégories se concentrent dans les zones à plus faibles revenus. Une des raisons de ce fait est que, dans ces ménages, il n’y a qu’un seul revenu professionnel ou de remplacement alors qu’il peut y en avoir deux dans le cas d’un couple.

Le revenu mensuel net total comprend le revenu principal (professionnel ou de remplacement) et les revenus complémentaires (allocations familiales, part contributive, etc.). Ceci explique en partie la différence que l’on observe entre le revenu des isolés et celui des familles.

Tableau1
Caractéristiques du revenu mensuel total par ménage et par sexe
Isolés Familles monoparentales
Femme Homme Femme
Moyenne 1 025,34 1 067,94 1 411,01
Médiane 962,00 1 000,00 1 318,26

Les femmes disposent d’un revenu mensuel moyen et médian légèrement inférieur à celui des hommes, qu’elles soient isolées ou en famille monoparentale. Pour chaque type de ménage, la différence entre hommes et femmes est peu marquée, mais ces données moyennes et médianes reflètent mal la grande diversité des situations individuelles.

La confrontation des revenus des personnes surendettées à un « seuil de pauvreté » permet d’intégrer un facteur « taille du ménage ». Pour la Belgique, le seuil de pauvreté équivaut à un revenu mensuel net de 899 euros par mois pour un adulte isolé3, montant augmenté de 269 euros par enfant à charge. Pour l’ensemble de la Région wallonne en 2008, 19,5% des personnes se situaient sous le seuil de pauvreté.

La situation des personnes surendettées est donc très préoccupante de ce point de vue. Parmi les isolés, 36,1% ont un revenu inférieur à 899 euros.

Tableau2
Répartition des ménages par rapport au seuil de pauvreté (isolés)
Total des isolés Femmes
Sous le seuil de pauvreté 36,1 39,2
Au-dessus du seuil de pauvreté 63,9 60,8
Total 100,0 100,0

Pour plus de la moitié des familles monoparentales en médiation de dettes, le revenu mensuel se situe sous le seuil de pauvreté, soit 1 169 euros avec un enfant, 1 438 euros avec deux enfants, 1 707 euros avec trois enfants :

Tableau3
Répartition des ménages par rapport au seuil de pauvreté (familles monoparentales)
Total des familles Femmes
Sous le seuil de pauvreté 54,6 55,6
Au-dessus du seuil de pauvreté 45,4 44,4
Total 100,0 100,0

Les revenus des femmes étant globalement inférieurs à ceux des hommes, les femmes surendettées sont plus nombreuses à se situer sous le seuil de pauvreté que les hommes, qu’elles soient isolées ou chefs de famille monoparentale.

Davantage de femmes sans activité professionnelle

Ces différences de ressources financières entre hommes et femmes s’expliquent en partie par le fait que les femmes sont plus nombreuses au total à être sans activité professionnelle, en particulier si elles vivent seules avec un ou plusieurs enfants. On constate en effet que les ménages bénéficiant de revenus professionnels ont des ressources totales supérieures à celles des ménages disposant exclusivement de revenus de remplacement (allocations de chômage, indemnités d’assurance-maladie ou pension de retraite).

Tableau4
Situation socioprofessionnelle des isolés en fonction du type de ménage et du sexe
Isolés Familles monoparentales
Femmes Hommes Femmes
Sans emploi (1) 67,5 71,1 80,1
Ouvrier(ère) 8,1 16,5 9,5
Employé(e) 5,9 5,6 6,2
Fonctionnaire 1,0 0,7 1,4
Indépendant(e) 0,4 0,8 0,3
Retraité(e) ou préretraité (e) (2) 17,0 5,3 2,5
Total en inactivité (1) + (2) 84,5 76,4 82,6
Total 100,0 100,0 100,0

Si dans les ménages constitués de personnes isolées, le pourcentage d’hommes sans emploi est supérieur à celui des femmes, les proportions s’inversent dans les familles monoparentales. En comptant les personnes en retraite ou préretraite, nous retrouvons un nombre plus important d’inactifs (sans emploi ou à la retraite) chez les femmes que chez les hommes, tant dans le groupe des isolés que dans celui des familles monoparentales.

Un article récent, « Indicateurs de précarité sur le marché du travail »4, souligne notamment que « le risque de précarité sur le marché du travail est d’être chômeur ». À titre indicatif, au premier trimestre 2010, le taux d’emploi en Belgique était de 56,8% pour les femmes (15-64 ans) et de 66,9% pour les hommes. Un focus sur la situation en Région wallonne présente des taux d’emploi nettement inférieurs à la moyenne nationale et une différence homme/femme plus marquée : 49,8% pour les femmes et 62,7% pour les hommes. On constate la même tendance en ce qui concerne le taux de chômage. Le taux national est de 8,9% pour les femmes et de 8,4% pour les hommes. Les taux de chômage observés en Région wallonne sont eux aussi nettement supérieurs : 13% pour les femmes et 10,9% pour les hommes5.

Le texte consacré aux indicateurs de précarité sur le marché du travail indique aussi une corrélation positive entre le temps de travail moyen et le montant du salaire. Or on sait que de manière systématique le taux d’emplois temporaires des femmes est supérieur à celui des hommes (…) et que le travail à temps partiel concerne surtout les femmes6.

En confrontant le montant des ressources et le taux d’activité professionnelle, on constate que les femmes se trouvent plus fréquemment que les hommes dans une situation financière précaire.

La femme surendettée, soit seule et âgée, soit jeune chef de famille

Le groupe des femmes surendettées isolées compte une proportion importante de retraitées (17%). Il totalise aussi le plus grand nombre de personnes âgées de plus de 55 ans. Si l’on regroupe les personnes en trois catégories d’âge, les femmes surendettées se concentrent dans la catégorie des 45 ans et plus si elles sont isolées (68,4%), et elles sont majoritairement âgées de moins de 45 ans si elles sont chefs de famille monoparentale (71,3%). On compte même 6,3% de femmes de moins de 25 ans avec enfant(s).

Tableau5
Groupes d’âge du demandeur par type de ménage et par sexe
Isolés Familles monoparentales
Femmes Hommes Femmes
Moins de 25 ans 4,6 6,1 6,3
De 25 à 44 ans 27,0 52,3 65,0
45 ans et plus 68,4 41,6 28,7
Total 100,0 100,0 100,0

Hormis pour les moins de 25 ans, les hommes se répartissent entre les différents groupes d’âge dans des proportions similaires, qu’ils soient isolés ou chefs de famille.

Plus d’endettement en crédit chez les hommes

Tableau6
Nature de l’endettement par type de ménage et par sexe
Isolés Familles monoparentales
Femmes Hommes Femmes
Exclusivement dettes de crédit 7,6 6,8 3,4
Exclusivement dettes non crédit 35,6 36,1 37,5
Endettement mixte 56,8 57,1 59,1

Dans le groupe des isolés, la nature de l’endettement est sensiblement la même pour les deux sexes ; en revanche, les hommes en famille monoparentale ont plus d’endettement exclusivement lié au crédit.

En ce qui concerne la fréquence des différents types de dettes dans les dossiers de surendettement, c’est surtout dans la population des familles monoparentales que des différences sensibles apparaissent entre les deux sexes : les dettes de crédit, en particulier les dettes de prêts à tempérament, sont plus fréquentes dans les dossiers des hommes que dans ceux des femmes.

Tableau7
Fréquence des dettes de crédit dans les dossiers d’isolés en fonction du type de ménage et du sexe
Isolés Familles monoparentales
Femmes Hommes Femmes
Dossiers avec un endettement en crédit 65,6% 64,5% 61,4%
Dossiers avec dettes de prêt à tempérament 31,5% 32,0% 27,1%
Dossiers avec dettes de vente à tempérament 7,1% 7,0% 8,3%
Dossiers avec ouvertures de crédit 38,7% 38,5% 37,4%
Dossiers avec crédit hypothécaire 3,0% 2,3% 2,8%
Dossiers avec autres dettes de crédit 20,9% 18,9% 20,2%

Plus de dettes liées à des besoins de première nécessité chez les femmes

En matière de dettes non liées à des contrats de crédit, la différence entre les dossiers des femmes et les dossiers des hommes apparaît essentiellement dans la catégorie des familles monoparentales. Les dossiers des femmes de famille monoparentale présentent plus souvent des dettes non liées à des contrats de crédit que les dossiers des hommes. Les dettes pour lesquelles les différences se marquent le plus sont les dettes liées à l’occupation du logement (71,8% des dossiers des femmes pour 58,8% des dossiers des hommes) et les dettes de soins de santé (F : 62,1%, H : 49,4%).

Tableau8
Fréquence des dettes non crédit dans les dossiers d’isolés en fonction du type de ménage et du sexe
Isolés Familles monoparentales
Femmes Hommes Femmes
Dossiers avec un endettement non crédit 92,0% 91,5% 95,60%
Dettes publiques 57,8% 69,8% 65,7%
Dettes d’indépendant 2,8% 6,1% 3,6%
Dettes liées à l’occupation du logement 57,5% 51,4% 71,8%
Dettes de soins de santé 47,4% 43,6% 62,1%
Dettes d’assurance 10,4% 14,6% 15,1%
Dettes familiales et sociales 16,0% 18,6% 21,0%
Autres dettes non crédit 46,6% 40,9% 50,4%

Un montant total d’endettement moins élevé chez les femmes

Ce graphique montre que le montant total de l’endettement est globalement moins élevé chez les femmes que chez les hommes. Moins de 19% des femmes ont un montant total de dettes supérieur à 15 000 euros (18,2% pour les isolées et 18,7% pour les familles), alors que, pour plus de 25% des hommes, l’endettement total dépasse 15 000 euros (25,3% pour les isolés et 29,7% pour les familles). Cette différence provient en partie de la plus grande fréquence des dettes de crédit chez les hommes, dettes qui atteignent des montants supérieurs à ceux des dettes non liées à des contrats de crédit.

On peut s’interroger sur la raison pour laquelle les dossiers d’endettement des femmes comportent globalement moins de dettes de crédit que ceux des hommes. Les femmes, en particulier dans les familles monoparentales, sont plus nombreuses à être sans activité professionnelle, à travailler à temps partiel ou dans des statuts précaires. Leurs ressources financières sont plus faibles. Cette situation peut rendre plus difficile l’obtention d’un crédit bancaire, comme le souligne l’article précité7.

Les données disponibles ne nous permettent pas de l’affirmer, mais on peut faire l’hypothèse qu’il existe une différence de comportement de consommation entre les hommes et les femmes, en particulier dans des situations difficiles comme le manque structurel de ressources et le surendettement.

L’origine du surendettement plus liée au type de ménage qu’au sexe

Pour plus du tiers des ménages en médiation de dettes, l’origine du surendettement la plus fréquemment citée par les travailleurs sociaux en charge des dossiers est l’insolvabilité structurelle : les ressources du ménage sont insuffisantes pour couvrir les besoins vitaux.

Cette origine apparaît proportionnellement plus souvent dans les dossiers de familles monoparentales que dans les dossiers d’isolés, en particulier chez les hommes. Les difficultés de gestion et la séparation ou le divorce sont également invoquées comme origine importante, surtout dans les familles monoparentales, autant par les hommes que par les femmes.

Tableau9
Origine principale du surendettement par type de ménage et par sexe
Isolés Familles monoparentales
Femmes Hommes Femmes
Insolvabilité structurelle 37,3 32,9 37,0
Mode de vie en décalage 14,1 14,2 13,3
Difficultés de gestion 12,6 13,8 18,6
Maladie 9,0 8,6 6,0
Décès d’un membre du ménage 3,8 0,9 0,9
Séparation, divorce 5,6 8,1 13,0
Perte d’emploi du demandeur 4,8 9,4 4,5
Problème de dépendance 2,4 3,1 1,4
Cautionnement 1,4 1,0 1,8
Faillite 2,6 3,7 0,9
Autre origine 6,4 4,3 2,6
Total 100,0 100,0 100,0

Femme et surendettée : une situation particulière ?

Au vu des résultats de l’enquête et d’autres études, il apparaît que le risque de surendettement est plus grand dans deux catégories de ménage : les adultes isolés et les familles monoparentales. Les hommes sont majoritaires dans le groupe des isolés (61,7% contre 47% pour la Région wallonne) alors que les femmes sont proportionnellement plus nombreuses dans le groupe des familles monoparentales (82,3% pour 70,5% en Région wallonne). À l’intérieur de ces groupes, on constate des différences de profil et de situation de surendettement entre les hommes et les femmes en matière d’âge, de revenu, de taux d’activité, de nature et de montant de l’endettement. Si la situation des hommes isolés surendettés se distingue peu de celle des femmes isolées, dans les familles monoparentales, en revanche, des divergences importantes apparaissent entre hommes et femmes. C’est dans les familles monoparentales dont le chef de ménage est une femme que l’on observe les situations les plus préoccupantes.

Être une femme seule chef de famille avec un ou plusieurs enfants à charge équivaut en effet à conjuguer plusieurs risques de surendettement. C’est dans cette catégorie de ménage que l’on trouve à la fois le taux le plus élevé d’inactivité professionnelle, les ressources financières les plus faibles compte tenu de la taille du ménage et un endettement presque exclusivement composé de dettes liées à des besoins de première nécessité : logement et énergie, impôts et soins de santé.

Marie-Françoise Van Impe et Denis Martens, Observatoire du crédit et de l’endettement

1 « Onderzoeksrapport: Resultaten van de basisregistratie uitgevoerd bij de erkende instellingen Schuldebemiddeling in Vlaanderen, 2007-2008 », Vlaams Centrum Schuldbemiddeling, januari 2009.
2 « Prévention et traitement du surendettement en Région wallonne », Rapports d’évaluation de 2004 à 2008, Observatoire du Crédit et de l’Endettement.
3 Source : FOD Economie (Algemene Directie Statistiek en Economische Informatie. Enquête naar de Arbeidskracthten).
4 Source : www.econospheres.be, extraits de Ph. Defeyt, « Indicateurs de précarité sur le marché du travail », IDD, août 2010.
5 Source : FOD Economie (Algemene Directie Statistiek en Economische Informatie. Enquête naar de Arbeidskracthten).
6 Ph. Defeyt, « Indicateurs de précarité sur le marché du travail » op cit.
7 Ph. Defeyt, « Indicateurs de précarité sur le marché du travail » op cit.